Dans cet essai, Anne Lécu, dominicaine et soignante en prison, parle de notre peau protectrice.
« En recouvrant de tuniques de peau l’homme et la femme, Dieu recouvre non pas leur nudité, mais leur dénudement, leur honte. »
« Dieu est miséricorde. »
« La tunique de peau est un don de Dieu pour que l’homme vive et puisse construire des relations avec son entourage. C’est une bénédiction. »
« La bénédiction, c’est d’être protégé par Dieu de la honte dans le don qu’il nous fait de notre peau. Si je ne suis plus poreux à l’autre, s’il devient un mystère pour moi, cela provoque le désir de le rencontrer et de le retrouver.
« Il n’y a qu’un remède à la honte, tourner le regard vers Dieu.
« Avoir honte finalement, c’est se regarder dans l’autre au lieu de regarder l’autre, c’est se regarder dans l’autre et croire y trouver du mépris. «
Ce que je retiens de cette lecture,
c’est qu’il est légitime de protéger notre intériorité par une peau, une mise à distance, et que cette distance suscite l’envie de la rencontrer, avec pudeur, sans mise à nu.
La honte serait de rester fermé à la rencontre de l’altérité ?